À trop avoir voulu souligner les éventuels retards de certains cabinets dans leur transformation digitale ou leur passion récente et soudaine pour ce sujet, on a tendance à sous-estimer le darwinisme technologique de toute une profession. Explications.
S’il existe bien parmi les professions libérales un métier envers lequel les idées reçues résistent à la réalité des faits, c’est de très loin celui d’expert-comptable. Et nous ne parlons pas ici de l’image d’Épinal qu’on accole à la profession. Les métiers de la comptabilité sont poussiéreux. L’expert-comptable a le nez dans les chiffres toute la journée. L’activité est rébarbative, archaïque et peu valorisante. Inutile d’aller plus loin, cette chanson est connue de tous et tout le monde s’accorde enfin à dire qu’elle sonne faux. Non, nous parlons ici d’un autre stéréotype.
Sans avoir l’ambition d’en faire un état complet, la simple lecture des titres des articles, tribunes, enquêtes et interviews concernant la profession depuis quelques années (« Les comptables connectés arrivent enfin », « les cabinets enfin en transition numérique », « comment la technologie transforme le métier ») permet de s’accorder sur l’existence d’un impératif digital. Comme si recluse sur elle-même depuis des décennies, la profession découvrait les bienfaits des évolutions techniques et technologiques. Mieux, elle serait même prête à les adopter. C’est bien évidemment faux. Parmi toutes les professions libérales, le métier d’expert-comptable est celui qui a su le mieux exploiter les progrès technologiques (hardware et software) depuis les années 80-90.
Cette mutation s’est réalisée lentement, certes, mais elle a eu lieu de manière profonde. Ce n’est pas un postulat, mais une réalité. L’expert-comptable est un mutant technologique qui a su accroître sa productivité, de façon progressive, en diluant chaque rupture technologique au sein de son organisation professionnelle. Chronologiquement, nous estimons qu’il existe trois périodes distinctes. Tout d’abord la généralisation des calculatrices programmables et de la micro-informatique. Puis, la révolution des logiciels de gestion comptable. Et enfin, l’arrivée du cloud computing et de la dématérialisation. Nous sommes actuellement dans la quatrième, l’ère de l’automatisation et des solutions collaboratives. Alors pourquoi blâme-t-on presque toute une profession sur sa supposée lenteur à évoluer ? Tout simplement parce que la transition actuelle, soit l’intégration de l’IA dans la production comptable, met beaucoup de temps à se mettre en place. Non pas que la profession soit devenue subitement rétive aux évolutions technologiques. Non, simplement car cette transformation est plus globale et ne se réduit pas à un simple gap technique.
C’est toute la culture organisationnelle des cabinets qu’il faut faire évoluer en même temps afin de la mettre en adéquation avec les nouvelles attentes des entrepreneurs et des dirigeants d’entreprises. Des clients qui ne sont plus à la recherche « que » de production comptable et fiscale, et qui aspirent à plus de suivi et de conseils. En effet, il ne faut pas oublier que la profession comptable fonctionne comme un triangle : l’expert-comptable, le collaborateur ET le client. Chaque côté de ce triangle doit communiquer avec les deux autres avec des nécessités technologiques différentes. L’expert-comptable doit intégrer la nouvelle technologie, ici l’automatisation de la production comptable, puis l’évangéliser auprès de ses collaborateurs, grâce à une solution logicielle complète, afin que ces derniers puissent en faire profiter au mieux les clients dans le cadre général de la gestion de l’entreprise. Un vaste programme certes, mais largement à la hauteur de toute une profession.
Dans cette optique, Inqom et Quickbooks s'associent pour lancer une solution unique alliant gestion commerciale et production comptable en mode collaboratif. Pour en apprendre plus sur ce vaste sujet et sur les avantages pour votre cabinet, inscrivez-vous à notre Webinar du 16 novembre prochain.